Monica De Coninck demande des explications à Theo Francken

Monica De Coninck demande plus d'informations à Theo Francken quant à ses intentions de construire un centre fermé pour familles avec enfants.

Le 15 février 2017, Mme Monica De Coninck a a posé une question parlementaire au Secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Theo Francken concernant les "unités familiales férmées". Ses différentes questions portent sur divers aspects du projet de construction du nouveau centre fermé pour familles avec enfants, tel que la qualité des constructions, le public visé par ce nouveau centre fermé, l'avancement du projet, etc.

La réponse de Francken comporte bon nombre d'informations quant au nouveau centre fermé.

Il s'agirait de 5 habitations séparées, appelées des "unités familiales fermées". Trois d'entre elles accueilleraient jusque 6 personnes, et deux jusque 8 personnes. A l'ouverture, il n'y aura pas d'espace de jeu pour les enfants, bien que ceci devrait être ajouté par la suite.

Le but, selon Mr Francken, est de dissuader les familles qui risqueraient de s'échapper des maisons de retour. A leur arrivé dans une maison de retour, il sera expliqué aux familles qu'elles peuvent être transférées dans le centre fermé en cas de fuite. Nous craignons toutefois qu'une fois que le centre fermé sera construit, celui-ci sera également utilisé pour détenir d'autres familles (voir, à ce sujet, notre question Qui sont les enfants qui seront détenus dans le nouveau centré fermé ?).

Mr Francken précise que le durée d'enfermement sera "aussi courte que possible", tout en précisant que cela "dépend de chaque dossier individuel" et que "la collaboration de la personne concernée joue également un rôle". Nous ne disposons actuellement donc pas d'informations précises quand à la durée maximale d'enfermement.

Précisons que l'idée que la menace d'enfermement contribuerait à une meilleure collaboration de la part du public visé n'est pas corroborée par les études. En effet, la détention tend à avoir un impact négatif sur la coopération dans le cadre de procédures d'immigration (voir, à ce sujet, notre question La détention des enfants est-elle un moyen d’encourager les familles à mieux coopérer ?).

Malheureusement, Mme De Coninck répond au Secrétaire d'État qu'elle est d'accord que, dans certains cas, la détention d'enfants se justifie. Nous sommes très surpris par cette déclaration de Mme De Coninck et réinsistons sur le fait qu'un enfant ne doit jamais être détenu pour des raisons migratoires.

Car : "On n'enferme pas un enfant. Point."

Voir la question parlementaire dans son entièreté.

 

 

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