Les associations insistent au travers d’une action symbolique : la Belgique doit refuser d’enfermer des enfants

27 juin 2018

Des enfants et leurs parents se sont réunis aujourd’hui Place de la liberté à Bruxelles pour demander de ne pas détenir des enfants en centre fermé.

La campagne « ON N’ENFERME PAS UN ENFANT. POINT. » a protesté aujourd’hui contre le nouveau centre fermé pour familles qui ouvrira cet été. Plusieurs enfants et leurs parents se sont réunis aujourd’hui Place de la liberté à Bruxelles pour libérer des jouets et des petites poupées d’une piñata en forme de cadenas, ceci pour représenter leur demande de ne pas enfermer d’enfants en centre fermé.

Mi-juillet, le nouveau centre fermé pour familles avec enfants ouvrira ses portes à Steenokkerzeel. Des enfants y seront enfermés, avec leurs parents, dans l’attente d’un retour forcé vers leurs pays d’origine ou à leur arrivée en Belgique. La campagne « ON N’ENFERME PAS UN ENFANT. POINT. », soutenue par plus de 300 organisations, lutte contre ce projet depuis plus d’un an.

Lors d’une action symbolique à la Place de la Liberté à Bruxelles, se sont réunis d’enfants avec leurs parents pour faire un pique-nique qui s’est terminé avec une piñata en forme de cadenas. En brisant le cadenas, les enfants libéraient des jouets et des poupées. « Par cette action, nous voulons une nouvelle fois attirer l’attention du gouvernement fédéral, explique Rob Kaelen de la Plate-forme Mineurs en exil. « La détention d’enfants ne peut pas être une option. Il est temps que ce gouvernement se rende compte de l’impact profond qu’a la détention sur le bien-être psychologique des enfants ».

Différentes études ont en effet démontré l’impact néfaste de l’enfermement sur le bien-être des enfants. « C’est pour cette raison que les institutions internationales liés aux droits de l’homme sont d’avis que la gestion des flux migratoires ne peut jamais justifier de détenir un enfant. Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, le Comité des Nations Unies pour la protection des droits des travailleurs migrants, le Parlement européen, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe… Tous plaident contre la détention des enfants et pour leur libération. »

Ces institutions insistent également sur l’importance d’investir dans les alternatives à la détention. La campagne « ON N’ENFERME PAS UN ENFANT. POINT. » plaide pour la même chose. « Il existe des alternatives à la détention, y compris en Belgique, » explique Rob Kaelen. « Investissons dans ces alternatives, pour les améliorer et de les rendre plus efficaces. Tout doit être mis en œuvre pour éviter qu’un enfant ne se retrouve derrière les barreaux. » 

 

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ON N’ENFERME PAS UN ENFANT. POINT. est une campagne de la Plate-forme Mineurs en exil, en partenariat avec Vluchtelingenwerk Vlaanderen, Ciré, Caritas International et Jesuit Refugee Service Belgium. Pour plus d'informations, consultez le site www.onnenfermepasunenfant.be

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