Le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU : "La détention d'enfants doit être interdite dans toute l'UE"

Le CRC a demandé aux pays européens d'en finir avec la détention d'enfants, alors que la Belgique va reprendre cette pratique.

Alors que la Belgique s'apprête à recommencer la pratique de détenir des enfants innocents (la construction du nouveau centre fermé pour familles avec enfants devrait être finie d'un jour à l'autre), le Comité des Droits de l'Enfant des Nations Unies exhorte les Pays membres de l'UE à cesser au plus vite avec cette pratique.

En effet, à l'occasion d'une réunion des institutions de l'UE et des États membres sur la migration et l'asile, le Comité des Droits de l'Enfant, a demandé aux pays européens d'en finir avec la détention d'enfants pour des raisons migratoires. Le Comité des Droits de l'Enfant est un corps d'experts indépendants qui contrôle l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant par les gouvernements qui ont ratifié la Convention.

"La loi européenne ne devrait pas autoriser la détention d'enfants, même en dernier recours, et la réforme du régime d'asile européen commun est une bonne opportunité pour interdire cette pratique", explique Renate Winter, présidente du Comité des Droits de l'Enfant des Nations Unies.

La loi européenne stipule actuellement que les enfants migrants et demandeurs d'asile peuvent être placés en détention, en dernier recours, si cela est dans leur meilleur intérêt. Toutefois, Winter précise que "l'affirmation que la détention est nécessaire pour protéger les enfants de la disparition ou de l'exploitation est erronée. La détention d'enfants, que ceux-ci soient non accompagnés ou que ce soit sur base du statut migratoire de leurs parents, n'est jamais dans le meilleur intérêt de l'enfant et constitue une violation des droits de l'enfant."

"Il ne peut y avoir d'exceptions à ce principe", selon Winter. "Tous les États membres de l'UE ont ratifié la Convention des Droits de l'Enfant des Nations Unies, et il ne devrait y avoir aucune disposition dans la loi européenne qui autorise des pratiques qui violent les obligations internationales des États membres."

Pour lire davantage, voir le communiqué du Comité des Droits de l'Enfant (en anglais).

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